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Vietnam, du Nord au Sud
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8 décembre 2013

Attention, glissade - J08

Dimanche 25 novembre 2012

     Effectivement, il pleut toujours, et pas qu’un peu si j’en crois le bruit sur le toit. Comme je suis réveillée, autant tester la douche tant qu’il n’y a pas la queue. Pour cela, il faut sortir de la maison par la porte du fond et aller dans le petit cabanon juste en face. Mais il y a de l’eau chaude, et ça c’est un plus, même si l’air ambiant reste très frais.

XD1_ 725Chris est parti très tôt, en moto, car il voulait aller au marché de Bac Ha. Quant aux autres, ils ont l’air de vouloir faire la grasse matinée. D’autant que le petit déjeuner est prévu à 8h30 pour un départ à 9h. Exceptionnel ! En mettant le nez dehors, je constate qu’il ne pleut plus, même si tout est détrempé. Le brouillard s’est levé et le paysage est plus dégagé malgré le temps gris et bas. On voit de l’autre côté de la colline, et ça valait le coup d’être venus jusque là. Je vais me promener un peu dans le village où tout est tranquille, puis revient pile à l’heure pour déguster de superbes crêpes maison. Des vraies, que n’aurait pas reniées un breton.

XD1_ 740Nous démarrons à 9h45, tous derrière Jeanne. Ses copines nous attendent de pied ferme pour nous escorter, évidemment. Pour l’instant, il ne tombe que quelques gouttes par ci par là, ce qui nous permet de profiter du paysage au fur et à mesure que nous montons dans les rizières au-dessus du village. Et puis soudain, la pluie s’intensifie. Il est temps de ressortir ma superbe cape de pluie jaune. Nous traversons une ferme et, évidemment, je ne peux pas m’empêcher de poser le pied là où il ne fallait pas, c’est à dire dans ce qui semble être du purin plus que de la boue (si si, y’a des cochons juste à côté et je suis sûre que c’est à eux). Il pleut maintenant plus dru et j’ai le bas du pantalon et les genoux trempés.

XD1_ 748En arrivant au 2ème arrêt où nous pouvons nous abriter un peu pour nous reposer et admirer le panorama, il faut « escalader » un petit monticule, et là, c’est carrément les deux genoux que je pose dans la boue, manquant d’entraîner avec moi ma copine du jour qui cherchait à m’aider. Et oui, parfois j’ai besoin de mes deux mains et de ne pas me faire trop bousculer, sur ce genre de chemins. Surtout quand la boue fait une double semelle et que ça glisse. Mais merci quand même.

XD1_ 771Puis nous quittons les rizières pour attaquer la forêt de bambous. Et là, ça glisse de plus en plus. Bon ben on sort les mains des poches et on range l'appareil-photo, parce que là, ça ne plaisante plus. Finalement, heureusement qu’elles sont là, nos copines, car parfois elles sécurisent bien le passage. Elles ont le pied sûr, une bonne poigne, et c’est rassurant.

Nous arrivons à Gang Ta Chai après être descendus sur la vallée par un sacré tobbogan bien raide (attention à pas trop vous approcher du bord, parce qu’on ne vous retrouverait qu’en bas !). Je vous raconte pas l’état des chaussures et du pantalon ! Heureusement qu’il y a à quelques mètres de là un bassin de la rivière où on peut se décrotter un peu. C’est pas du luxe.

XD1_ 780Après avoir éconduit quelques vendeuses d’artisanat – c’est qu’on voyage déjà avec les nôtres – nous remontons sur l’autre versant pour rejoindre l’endroit où nous allons déjeuner. Ca grimpe sévère, mais voilà le soleil qui daigne enfin se montrer. Au passage, j’avise un groupe d’enfants qui joue à l’élastique et sors mon appareil-photo. L’une des gamines s’arrête et lance : « You picture me. One dollar ! » Et bien, ils ont le sens des affaires, ces mômes. J’arrive en haut, exténuée et trempée. Ma copine en profite pour passer à l’attaque alors que les gamines et leurs bracelets rappliquent :
- You pay for me ?
- I can’t pay. I’m dead !

Et les enfants continuent avec leur refrain : One picture, on dollar. Jusqu’aux mini-miss de 4 ans qui s’y mettent : « you picture me ». Oui mais non, faut pas pousser non plus.

XD1_ 785Enfin, on s’en fiche, parce que le déjeuner est excellent. Je ne sais pas si c’est dû à l’effort ou à la vue depuis notre terrasse, mais cette soupe avec pâtes, poulet et omelette est probablement la meilleure que j’aie mangée jusqu’ici, et j’en garde encore un souvenir extraordinaire.

XD1_ 789aPuis, après avoir dit au-revoir à Jeanne qui a été un guide génial, nous embarquons dans le bus qui nous ramène à Sapa. A l’hôtel, la douche est de rigueur, vu les paquets de terre qu’on a ramenés. Nous profitons donc avec délectation des sanitaires mis à disposition des randonneurs, puis Nath et moi décidons d’aller voir Sapa de plus près. Le soleil s’est mis de la partie, et sous le beau temps, la ville a un tout autre aspect. On dirait vraiment une station de montagne française… A l’autre bout du monde.

XD1_ 801

XD1_ 804Nous faisons un tour du côté du square où les femmes des différentes ethnies se sont installées pour vendre leur artisanat, assistons à un match de volley, traînons dans les petites rues bondées d’étals, nous étonnons devant la variété et l’étrangeté de la nourriture exposée, tout cela en croisant constamment Nathan et Bea. Ben oui, Sapa c’est petit. D’ailleurs, ils nous recommandent une boulangerie un peu plus bas, et j’en profite pour acheter un morceau de cake à l’ananas pour le train. Ca faisait trop envie. De retour à l’hôtel à 16h, on nous propose de dîner. C’est quand même UN PEU tôt. J’aurais préféré manger dans le train. Mais nous profitons de ces derniers instants montagnards, avant de reprendre un bus qui nous ramènera à la gare de Lao Cai.

XD1_ 818Il était temps qu’on arrive, parce que tout ces virages, moi j’ai pas bien supporté. Je commençais vraiment à avoir mal au cœur, et ça, pour le train, c’est pas génial. Le bus nous dépose à une rue de la gare et nous nous installons à la terrasse d’un petit restaurant, le temps qu’on  nous rapporte nos billets. Pour moi, il est grand temps de prendre le problème à bras le corps. A situation d’urgence, mesure exceptionnelle : achat d’un Coca pour enrayer toute velléité de rébellion stomacale.

A 19h45, nous sommes à l’embarquement du train et ça a l’air d’aller mieux. Nath et moi partageons notre compartiment avec un anglais à la cinquantaine bien tassée qui vit en Espagne, et son jeune guide laotien… Je dois le dire, on s’est quand même un peu interrogées sur la relation de ces deux-là. Ceci, dit, ils restent fort sympathiques et nous discutons un moment de leur séjour au Laos, photos à l’appui. OK, j’avoue, ça donne envie d’y aller.

Après avoir verrouillé la porte du compartiment, chacun regagne sa couchette, et nous laissons le train nous emporter loin des montagnes du nord, vers la ruche de Hanoï.

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Commentaires
C
ah Sapa, notre regret.. mais bon, on ira peut-être un jour !<br /> <br /> et les soupes... c'est clair que je n'en ai jamais mangé d'aussi bonnes qu'au Vietnam ! <br /> <br /> bisous
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