Clichés de voyage - J12
Jeudi 29 novembre 2012
Une nouvelle journée démarre : à 8h30, nous voilà prêtes à descendre avec nos affaires. Devant l'ascenseur, une dame attend avec deux jeunes enfants. Nous les laissons partir en premier pour ne pas transformer l'ascenseur en wagon à bestiaux. Mais nous avons beau rappeler l'ascenseur, rien ne vient. Jusqu'au moment où nous comprenons : l'ascenseur est en panne. La dame et ses enfants sont coincés dedans, quasiment à notre étage. Nath descend prévenirla réception, tandis que je reste là en tentant tant bien que mal de les rassurer à travers la porte. Non, on ne vous laisse pas tomber ! D'ailleurs revoilà, Nath. Il paraît que la panne d'ascenseur c'est normal : il y a eu une coupure de courant. Ah, super ! On est rassurés ! Mais quand est-ce qu'ils viennent les délivrer ? Justement, voilà le personnel de l'hôtel qui arrive pour ouvrir les portes manuellement et libérer la famille. Les enfants n'ont pas l'air rassurés, mais tout le monde va bien. Bon, ben nous, on va prendre l'escalier. Après avoir fait le check out, nous demandons au réceptionniste s'il peut nous réserver notre hôtel à Hoi An. Après trois tentatives infructueuses, nous optons avec succès pour le Hai Au.
Notre voiture nous attend dehors. Nous voilà sur la route. Il est 9h30 et il fait déjà chaud. Et même de plus en plus chaud dans la voiture. Je commence à ne pas me sentir très bien, mais bon, je gère et profite du paysage. Le chauffeur nous arrête au bord de la route, dans un petit village de pêcheurs.
Chouette ! De belles photos en perspective. De vrais paysages de carte postale. Comme dans les guides. C'est superbe, ce panorama avec le canal qui entre dans le lac Cau Hai, les petites maisons, les barques amarrées devant et les filets étalés partout sur le chemin.
C'est incroyable, cette similitude avec l'étang de l'Or et ma région !
De mon côté, ça ne s'arrange pas : mal de tête et nausée. La Cocculine que j'ai pris ce matin n'a pas l'air efficace. Je demande au chauffeur de s'arrêter pour que je récupère l'autre médicament dans mon sac. Prévenant, le chauffeur me coupe une feuille de bananier pour que je puisse m'asseoir par terre, à côté de la voiture et à l'ombre, histoire de calmer l'estomac et de récupérer. Il a l'air embêté. Pas tant que moi. Après tout il n'y est pour rien. Le mal des transports, ça ne prévient pas et ça ne pardonne pas.
Ca a l'air d'aller un petit peu mieux. Alors on tente de repartir. Je vais essayer de dormir, ça passera peut-être. Parce que de toute façon, ici, pas d'aire d'autoroute ni de bomberos pour venir me récupérer. Le chauffeur s'arrête après le passage d'un col pour nous faire contempler la vue sur la baie.
Perso, je suis dans les vaps. Le mercalm fait son effet. Du coup, je lui confie mon appareil-photo et c'est grâce à lui et aux photos de Nath que je sais ce qui s'est passé. Nous arrivons finalement à la plage de Lang Co qui sera notre pause-déjeuner.
OK, la plage est belle… comme aurait dit Coluche… Euh non, là faut que je trouve les toilettes. Ca urge. Et je ne dois vraiment pas avoir l'air en forme, parce que la dame du ménage a attendu que je ressorte pour voir si j'étais toujours en vie avant de s'en aller. Bref, après avoir appelé Hugues, je suis déjà un peu moins dans le coton. Pendant que Nath commande son déjeuner, je me contente d'un Coca pour faire repartir la machinerie. Deux Cocas en deux jours ! J'ai explosé mon quota pour dix ans !!! Ce petit lunch en terrasse de bord de mer, avec la brise qui va bien est finalement très agréable. Et lorsque nous repartons, je vais beaucoup mieux. Je peux suivre la montée vers le col des nuages (Hai Van).
En haut, nous faisons halte aux bunkers américains et profitons de la vue sur Da Nang et la baie. La descente se fait dans un tel calme que nous somnolons, ce qui permet au chauffeur de zapper allègrement les arrêts au musée Cham et à China Beach. Par contre, il ne manque pas celui de la Montagne de Marbre (que nous nous n'avions pas retenu). Enfin, surtout la halte chez le marbrier.
Après une âpre négociation, Nath et moi repartons chacune avec son mortier à épices. C'est beau, mais c'est lourd et cher. Par contre, toujours pas de statue de mandarin en vue. Nath qui avait dans l'idée de ramener un bouddha a finalement ré-orienté sa recherche à la suite de la visite des tombeaux. Il faut dire qu'ils ont de l'allure, les mandarins. Mais bizarrement, ça ne fait pas partie des standards touristiques.
Nous arrivons à Hoi An sur le coup de 16 heures. L'hôtel est à deux pas du centre. Nous recevons un accueil exceptionnel (c'en est presque trop !).
La chambre (surclassée !) est très sympa et la présentation des serviettes, comment dire… Inattendue. Non, nous ne sommes pas en lune de miel, mais nous avons beaucoup ri !
Mais ce que j'ai préféré, c'est la corbeille de fruits. Forcément, à n'avoir rien avalé de la journée, ça commençait à se ressentir. Me voilà donc sur le balcon, la corbeille sur les genoux, à dévorer les délicieux fruits exotiques (Hé non, ce n'était pas la tourista, mais bien le mal des transports!).
Lorsque nous redescendons, la réceptionniste connaît déjà nos prénoms :
- Hi Nathalie ! Hi Marion ! Welcome. How is your room ?
Puis elle nous propose de faire le nécessaire pour simplifier notre séjour : réservation des billets d'avion pour Ho Chi Minh Ville, présentation du plan de la ville et endroits remarquables, excursions.
En la remerciant, nous partons à pieds pour le centre ville, à dix minutes de là. Les rues sont illuminées de lampions, et quasiment piétones. Le pied ! Premier arrêt dans une boutique où nous trouvons des lots de baguettes en coffrets. On peut même faire l’assortiment qu’on veut. Nous faisons baisser les prix assez facilement de 650000 dongs à 350000. Normal : on n’avait pas l’intention d’acheter aujourd’hui. Du coup, on s’entraîne. Puis nous tombons sur une boutique de gongs. Là, Nath à une révélation : et si c’était ça qu’il lui fallait, plutôt qu’un bouddha ou un mandarin ? Mais comme nous avons quelques jours à passer ici, il sera toujours temps de se décider plus tard.
Nous dînons sur la terrasse du premier étage du restaurant Thang Long, avec vue sur la rivière illuminée de lampions. C’est magnifique. Il fait doux, la soupe aux crevettes est excellente, tout comme le maquereau grillé en feuille de bananier (malgré quelques arêtes). Nous flânons un peu sur le quai où on continue à allumer des lampions qui s'éloignent au fil de l'eau. Puis sur le chemin du retour, nous nous arrêtons dans une jolie petite boutique de laques, véritable nid à cadeaux. La patronne est tellement gentille, que je me dis que je reviendrai probablement pour faire mes courses.
A quelques pas de l’hôtel, nous faisons une drôle de rencontre avec un adorable petit chien de 2 mois qui joue devant une boutique de chaussures, et accessoirement avec ses propriétaires qui prennent le frais sur leur palier. Après avoir discuté quelques minutes, nous rentrons finalement à l’hôtel.
La tentative pour installer la moustiquaire se révélant infructueuse, je me résigne à subir les assauts probables des moustiques. Mais tant pis. A vu de pif, Hoi An, ça a l’air drôlement sympa. Mais non, ça fait pas cliché tous ces lampions. C'est juste beau ! Alors je peux m’endormir contente.